- français
- Prototypage papier, Prototypage basse fidélité
- anglais
- Paper Prototype
Paper Prototyping, ou le Prototypage papier, est une forme de maquettage rapide et de basse fidélité. On parle de papier, mais cette technique peut aussi employer divers matériaux comme le carton, les Post-its, le film transparent, des cartes de Bristol, des feutres de couleur, [de la colle, du ruban adhésif]...
Le prototypage papier sert à valider rapidement l’utilisabilité et l’adéquation des éléments de la proposition à l’étude, généralement d’interface, mais le technique peut aussi s’appliquer aux objets, ou des environnements, voire à un service. Cette technique permet aussi de valider l’architecture d’information et le structure de données avant de mettre en place les éléments conséquents d’une maquette haute-résolution, ou le code nécessaire à la production de la proposition.
Les mêmes arguments s’appliquent aussi pour le design objet où des tests autour de modèles fabriqués avec des matériaux bon marché et à portée de main est beaucoup plus efficace que de lancer prématurément dans la modélisation 3D, ou la fabrication 3D ou en découpe.
Les avantages
L’utilité du prototypage basse fidélité est d’abord l’économie de temps et d’argent. Le papier et les autres matériaux sont rapides d’emploi et bon marché permettant de tester plusieurs propositions rapidement et de suite. Cette pratique permet donc d’explorer plus largement pour faire évoluer la proposition.
L’avantage pour une équipe de design est de communiquer concrètement les buts et les moyens pour atteindre ces objectifs, et ainsi de mieux emporter l’adhésion sur le projet. De plus, la technique est inclusive, permettant à tous les niveaux d’expertise de participer.
L’investissement est tellement peu qu’en cas de problèmes lors des tests il est beaucoup plus facile de tout abandonner et recommencer avec une autre approche que pour une maquette de haut niveau où il y a un tel investissement en temps et en argent que l’équipe va plutôt chercher à appliquer des rustines par souci de fausse économie.
Lors de tests, les utilisateurs sont plus à l’aise pour être critiques d’un prototype papier car il n’a pas l’air fini ou poli ; quand quelque chose ne fonctionne pas comme attendu dans une maquette qui donne une impression de finition, les utilisateurs ont tendance à s’attribuer la faute, au lieu de regarder l’ergonomie ou l’utilisabilité de la proposition.
Le prototypage papier est tellement facile d’emploi et de déploiement qu’il est utilisable aussi lors d’ateliers de co-création où des utilisateurs peuvent proposer des éléments d’interface sans se sentir gênés par la perception d’une manque de qualité ou de finition dans les propositions. Dans ce cas, il est aussi possible d’utiliser des composants [ou cartes] pré-existants, comme les UX-Zoning Cards de UX-Republic [1][1] — https://www.ux-republic.com/zoning-cards/
.
Nota : Dans le cas des tests utilisateurs, il est important d’avoir un modérateur qui connaît la proposition capable d’intervenir rapidement pour changer un bouton ou autre élément, ajouter une explication, ou incorporer des notes directement sur les documents avec les utilisateurs. Pensez à prendre les prototypes en photo au fur et à mesure des changements pour mieux documenter les évolutions. Si l’on a besoin d’interactions lors des tests, il est toujours possible d’utiliser l’outil Magicien d’Oz.
- Pour en savoir plus
- The art of UX sketching and paper prototyping, CanvasFlip, UX Planet, 2016
- Prototyping for Tiny Fingers, Marc Rettig, Communications of the ACM, 1994
- Five Paper Prototyping Tips, Matthew Klee, UIE, 2000
- Voir aussi
- Bodystorming
- Jeu de rôle
- Magicien d’Oz
Dernière mise à jour : 2023.11.07
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